De la chose qui agit au soi qui voit
« La chose qui existe doit se situer dans quelque chose. Autrement, il serait impossible de faire la distinction entre le fait d’être et celui de n’être pas. Logiquement, on doit pouvoir faire la distinction entre les termes de la relation et la relation elle-même, de même que la distinction entre ce qui unifie la relation et ce en quoi cette dernière se situe. Même en ce qui concerne les actes de conscience, le moi est considéré comme l’unification des actes purs ; mais puisque le moi s’oppose au non-moi, il doit simultanément y avoir une chose qui contient en elle l’opposition du moi et du non-moi, une chose qui fait s’établir en elle les “ phénomènes de conscience ”. Suivant le langage du Timée de Platon, j’appelle “ lieu ” cette chose qui reçoit les idées. Évidemment, l’espace de Platon, à savoir le lieu qui reçoit, n’est pas identique à ce que je qualifie de “ lieu ”. »
Nishida Kitarō, né en 1870, enseigna l’éthique et la science des religions à la Faculté des lettres de l’Université de Kyōto. Il disparut à Kamakura en 1945. Dès 1930, il fut reconnu comme le philosophe japonais le plus significatif. Son oeuvre fut perpétuée par les membres de l’ école de Kyōto.
Jacynthe Tremblay est chercheuse à l’Université Nanzan de Nagoya (Japon). Elle a contribué notablement à la diffusion de la philosophie de Nishida en Occident au moyen d’une série de livres et de traductions, notamment celle des quatre ouvrages qui composent la période médiane (1923-1933) de cette philosophie.
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