L'étrangeté du texte
Essais sur Nietzsche, Freud, Blanchot et Derrida
On a peine à imaginer la secousse qu’a dû provoquer la parution de ce premier livre de Claude Lévesque, en 1976, dans le milieu philosophique et littéraire au Québec, car toucher à l’écriture et à la lecture, c’est ébranler tout ce qui sert de socle à notre culture. Titre inaugural des éditions VLB, réédité deux ans plus tard dans la collection « 10/18 », cet ouvrage où nous interpellent Nietzsche, Freud, Blanchot et Derrida – pour ne nommer que ceux-là – libère, comme dans un feu d’artifice, ce qui était en excès et en souffrance dans la conceptualité traditionnelle. En déposant un élément de rupture ou d’indécision dans tout ce qui cherche à se refermer sur soi, il veut susciter un nouveau désir, plus périlleux – une nouvelle espérance, plus souveraine.
« L’étranger, c’est l’autre, celui qui vient de l’extérieur, d’un ailleurs innommable, et qui, à l’intérieur, se tient à la frontière, reste marginal, toujours déjà expulsé, du dehors comme du dedans [...]. C’est peut-être la même “ a-topie ”, la même indétermination, qui définit l’étrangeté du texte, l’étrangeté comme textualité tournant autour de la limite, se tenant dans le troublant espace de l’entre-deux, entre les bords rassurants du langage et son débord vertigineux. »
Philosophe et essayiste, Claude Lévesque (1927-2012) a été professeur au Département de philosophie de l’Université de Montréal de 1960 à 2002.
- Feuilleter cet ouvrage
- Achat en ligne
Acheter cet ouvrage
Papier
ISBN : 978-2-7606-4351-2
27,95 $ / 25,00 €