Une sociologie transversale de la solitude est-elle possible ? Sur quels fronts empiriques peut-elle se structurer et que peut-elle apporter à compréhension des solitudes contem­poraines ?

Ce numéro entend participer au décloisonnement et à la structuration d’une sociologie de la solitude : il ouvre des espaces de dialogue entre différents mondes sociaux de la solitude, pour mieux en faire ressortir quelques-unes des dynamiques fondamentales et ainsi inscrire la solitude dans le mouvement complexe de nos liens et de nos attachements au fil de la vie.

Des solitudes les plus radicales aux solitudes les plus « ordi­naires », les articles rassemblés sous l’égide de Cécile Van de Velde visent à explorer la solitude là où on ne l’attend pas toujours, que ce soit à différents âges de la vie (jeunes, congés parentaux, personnes âgées), au sein de différentes sphères de l’existence (quotidiennes, familiales, sociales), de différentes activités (la lecture, le repas), auprès de groupes sociaux contras­tés (populations désaffiliées, adultes ayant des problématiques de santé mentale). L’objectif de cette mise en dialogue vise à dé-segmenter le champ et à investir de nouveaux angles d’approche, à dévoiler afin de mieux comprendre les solitudes contemporaines.